La bicrave : la vente de substances illicites

Notre glossaire t’explique les expressions favorites de tes rappeurs préférés et le lexique spécifique du rap. On dit merci Rap City ! Aujourd’hui : « Bicrave ».

Disclaimer : le message est relou, mais essentiel. Pour rappel, la drogue, même si elle a plutôt bonne réputation dans le rap, c’est mal m’voyez. C’est pourquoi ces articles sont à but purement informatif et n’ont en aucun cas vocation à vous inciter à consommer des substances illicites.

Bicrave, ça veut dire vente en langage gitan. Le terme a beaucoup été utilisé dans le domaine de la vente illégale, alors il a fini par englober naturellement cet aspect. Désormais on parle de bicrave lorsqu’on vend de la drogue, au même titre que le verbe dealer.

Le terme bicraver est tellement courant qu’il a même le droit à son abréviation : bibi. Cette déclinaison ne perd pas de sons sens principal, mais peut servir à la fois de nom commun, comme le mot dont il est tiré, pour parler de la vente de drogue. Il peut aussi être utilisé en verbe : je bibi, pour imager l’action de vendre. C’est mignon dit comme ça hein ? Pourtant on est sûr un langage de mec dangereux.

Comme il n’existe que peu de règles, on peut aussi se servir de la base du mot bicrave pour désigner le vendeur lui-même : le bicraveur. Le bicraveur bicrave. Ça fonctionne comme n’importe quel verbe tiré d’un nom commun (ou inversement). Après c’est clairement inutile d’associer les deux, ne faites pas ça, c’est chelou. Nous on a le droit, parce qu’on explique un mot, mais vous non, c’est bizarre.

Jusqu’ici, on peut pas dire que ça soit difficile à comprendre mon reuf, mais on va quand même préciser : même si le terme est en grande partie utilisé pour la vente de drogue, on peut aussi l’utiliser pour dire que l’on vend quelque chose. C’est moins commun mais pas irréaliste. Si t’as vendu ton vélo sur le bon coin, personne devrait trouver chelou que tu dises avoir bicravé ton deux roues.