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Culture Punch

GTA, le jeu vidéo de référence du rap français

GTA rap francais

GTA est le deuxième jeu vidéo le plus vendu de tous les temps, mais aussi le plus cité dans le rap francophone et les punchlines de tes rappeurs préférés.

Posons les bases avec un chiffre : 150 millions. C’est le nombre d’exemplaires vendus de GTA V, le dernier épisode de la série Grand Theft Auto. Initialement sorti le 17 septembre 2013, soit il y a presque huit ans, le jeu continue encore aujourd’hui de rayonner, avec très prochainement, un nouveau portage prévu sur console nouvelle génération.  Parmi ses multiples faits d’armes, le méga hit de Rockstar Games est encore aujourd’hui le deuxième jeu le plus vendu de l’Histoire derrière l’indétrônable Minecraft. Bref, GTA V est définitivement increvable.

GTA, est l’une des séries les plus emblématiques de l’histoire du JV. S’il est communément admis qu’elle a touché une diversité incroyable de joueurs, la catégorie qu’elle a le plus matrixé, c’est incontestablement les rappeurs. En même temps : guerre de gangs, activités illicites, armes, règlements de comptes, vie de rue, forcément tout ça, ça leur parle. Ne soyez donc pas surpris d’entendre un MC faire une dédicace à ce jeu légendaire. Selon la chaîne Youtube Le Règlement, GTA est le deuxième jeu vidéo le plus cité dans le rap, avec un total de plus de 80 références.

GTA, l’un des jeux les plus cités dans le rap français

Evidemment, on ne pourra pas toutes les citer, mais il est intéressant de voir que contrairement aux médias traditionnels et les politiques, les rappeurs savent faire la différence entre le virtuel et la réalité. Non, pour la énième fois messieurs les journalistes de BFM TV, messieurs les députés, GTA ne rend pas violent et n’incite pas ceux qui y jouent à faire des tueries de masse et écraser des piétons dans la rue. Vous ne le croyez toujours pas ? Ecoutez ces punchlines de SCH, Omry du TSR Crew, Heuss l’Enfoiré et Laylow

  • Le ghetto c’est pas GTA, la différence c’est la manette (Omry – « Mongolfière)
  • Nouveau flow wavy, pas comme le fake que t’as chopé sur le web, bitch, étoilé comme Brésil, si c’était GTA, tu s’rais d’jà wasted (Laylow – Amy)
  • Dans sa tête, c’est GTA San Andreas ou bien Vice City, comportement d’OG, respecté comme CJ (Heuss l’Enfoiré – « L’enfoiré »)
  • J’ai des mots d’tête qui descendent jusqu’aux dents, j’ai des potos qui s’croient dans Grand Theft Auto (SCH – « Slow Mo »)

GTA a également marqué les esprits par l’immensité de son terrain de jeu et la profondeur de son univers. Chaque opus a systématiquement repoussé les limites du monde ouvert et de ses possibilités de gameplay. A tel point que le mot « liberté » est celui qui lui correspond le mieux, tant les restrictions sont inexistantes dans ce jeu. Un sentiment de liberté éprouvé manette en main, mais rendu perceptible dans des punchlines de Booba, Kaaris, Nekfeu et PLK.

  • « Ho, ho, ho » c’est c’qu’elle faisait quand j’étais là, « Ra, ra, ra, ra », j’fais ce que je veux comme dans GTA (Kaaris – t’étais où »)
  • J’étais là bien avant Break Street sans limites comme dans GTA (« Le Duc de Boulogne » – Booba)
  • J’te baise, t’encaisses, t’es inutile comme un feu rouge dans GTA (PLK – « Classic Shit #1 »)
  • Tes sapes sont attrayantes, hmm, mais tes raps sont très ien-cli (-cli). Si j’te croise quand j’tré-ren près de ta caisse, j’appuie sur triangle (Nekfeu – « Voyage Léger »)

Mais comment parler de GTA dans le rap sans évoquer ses codes de triche ? C’est la base, dans ce jeu en fait. Qui n’a jamais pris sa manette pour taper la combinaison de touches qui permettait d’avoir munitions, santé et argent illimité ? Le genre de bail qui permet de repousser encore plus les limites pendant une partie. Ce n’est en tout cas pas Booba et Bosh qui diront le contraire.

  • Là d’où je viens, on choisit la facilité, comme dans GTA, code crédit illimité (Booba – « Abracadabra »)
  • Igo tout est vanité j’ai rêvé que comme dans GTA j’pouvais faire un code santé illimitée (Bosh – « Dans le noir »)

Zola est même carrément encore plus chaud que tous les autres puisque le gars est carrément capable de citer par cœur les cheat codes de GTA et de les intégrer dans son rap. Depuis son morceau « Sharif », il se sert du code pour faire apparaître des jetpacks dans San Andreas comme d’un gimmick récurrent. Vous vous souvenez de la manip ? Mais si ! Le fameux « L1, L2, R1, R2, haut, bas, gauche, droite, haut, bas, gauche, droite« 

La liberté dans GTA c’est cool, mais peut-être faites-vous partie de ceux qui appréciaient surtout accomplir des missions. Celles en taxi comme YL qui dans son titre « Lar Lar 2 » rappe : « Spartiates hardcores divisés en factions, GTA, j’fais des missions en taxi ».

On l’oublie souvent avec toutes les conneries qu’on a faites dans ses jeux, mais la police était quand même là pour nous mettre des bâtons dans les roues quand on se croyait un peu trop au-dessus des lois. Si t’avais une étoile sur ton écran, ça va, la police est loin, mais par contre, si t’en avais six, là t’étais vraiment dans la merde et il valait mieux te tirer en vitesse. Ce délire des étoiles pour signifier l’arrivée de la police, beaucoup de rappeurs l’ont repris pour parler de leurs activités illicites.

  • Au tiek c’est GTA y’a 5 étoiles il serait temps de mettre les voiles » (Jul – « Ailleurs »)
  • J’me crois dans GTA, pas d’casque, j’ai une étoile. Faut qu’on s’barre de là, j’parle chinois, j’fais du cash (Jul – « GTA »)
  • Nettoie le beat à l’indiscipline, nique la police, j’ai un indice de six étoiles à Vice City (Gringe – « Fonce dans le mur »)

Bref, GTA, c’est une institution du JV et du rap. Pour dire à quel point le jeu s’est fait une place dans la culture hip-hop, les playlists des radios du jeu sont elles-mêmes composées en partie de morceaux de rap. Bon, si évidemment aucun rappeur français n’a le luxe d’y figurer, Alonzo peut quand même être fier d’avoir donné un concert virtuel en direct de Los Santos, la ville fictive de GTA V avec Imen, Jul et Leto pendant le premier confinement. Allez la mif, on se remate l’événement. Il faudra au moins ça pour survivre à l’attente interminable de GTA VI.

« J’me fais désirer comme GTA VI » – Jazzy Bazz dans « Fascinant »

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