Voici pourquoi on mise tout sur Zamdane en 2024

Les dieux du rap, le soleil du Maroc et de Marseille sont formels : cette année 2024 sera assurément celle de la consécration pour Zamdane.  On vous explique pourquoi.

Lorsqu’une année commence, il est toujours intéressant de quels seront les nouveaux rookies à suivre de près. D’ailleurs, les listes sur le sujet ne manquent pas. Il existe un second truc cool aussi, c’est de tenter de deviner quel artiste émergeant, entendons par là un nom déjà partiellement identifié par une frange du public rap, va franchir un nouveau cap de notoriété.

Qui que vous soyez, il vous est forcément arrivé de découvrir un artiste avant tout le monde, aux prémices de sa carrière. Vous kiffez sa musique, observez son évolution, voyez que de plus en plus de personnes s’intéresse à son art. Bref, c’est cool. Les années passent tranquillement et au bout d’un moment, sans forcément et précisément savoir pourquoi vous sentez que son heure est venue, que c’est maintenant, que c’est son moment. Ça y est, vous voyez où on veut en venir ? Et bien nous concernant, le cheval sur lequel on mise aujourd’hui n’est autre que le rappeur marseillais Zamdane.

Zamdane, un artiste « affamé »…

Les signes avant-coureurs ne trompent pas, après des années de travail acharné, on ne peut que constater que pour Zamdane, la persévérance a payé. Pour rappel, le gars est arrivé du Maroc en traversant la Méditerrannée jusqu’à Marseille alors qu’il n’avait que seize ans. Le move est audacieux et risqué, mais s’il le fait, c’est que le jeune homme a de l’ambition. S’il souhaite d’abord s’établir en France pour se consacrer à ses études d’économie, la roue du destin va lui donner une tout autre raison de croire en ses rêves d’évasion : le rap.

Dès qu’il découvre cet art en posant ses valises au Cours Julien, sa vie change du tout au tout et il trouve définitivement sa vocation. Au fil des rencontres et des open mic écumés dans la cité phocéenne, il finit par se lancer pour de bon avec le collectif Shinobi Squad avec des artistes comme Bliss et Althis. Le collectif, ça forge, mais c’est en solo que le rappeur originaire de Marrakech souhaite avant tout s’épanouir. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il va s’offrir des débuts tonitruants, notamment grâce à ses morceaux “Sinbad” et “Favaro” ainsi qu’à ses participations successives aux sessions freestyles du Règlement, de la sixième session, de Grünt et de Konbini.

Nous sommes en 2018 et de plus en plus de fans de rap braquant leur regard vers lui tant sa proposition artistique sonne rafraîchissante. Loin de se laisser intimider, Zamdane, qui a déjà la dalle, va profiter de cet élan pour lâcher ses premières cartouches : pas moins de quatre EP  entre 2018 et 2021, de Young D/C à Z en passant par les deux premières saisons de sa série de freesyles « Affamé » et deux itérations de son EP Chrysalis. Tous ces projets sont marqués par des morceaux tantôt lumineux, tantôt sombres, mais avec toujours pour base créative de l’autotune, une grande musicalité, de belles mélodies et des prods chiadées. Plutôt pas mal pour cet artiste qui ne souhaite qu’une chose, se transformer enfin en papillon.

…mais jamais rassasié

Mais vous savez quoi ? Tout ça, ce n’était que l’apéritif et à mesure que son ascension prend de l’ampleur, Zamdane ne montrera pourtant aucun signe de satiété et apparaît toujours aussi affamé. J’en veux pour preuve qu’en 2022 sortira son premier véritable album, Couleur de ma peine, un opus dans lequel il se laisse bercer par sa mélancolie au travers une palette d’influences variées, entre les toplines très mélodiques, kickage pur dur et flow DMV. Une formule parfaite pour raconter son histoire, s’affirmer pour de bon et déverser son spleen.

Ses émotions ont beau être de plus en plus intenses et le public toujours plus réceptif à son art, la dalle ne le quitte pas pour autant. La preuve étant qu’en 2023, il sort la troisième livraison de ses freestyles « Affamé« , dont les très marquants seizième et vingt-deuxième morceaux, « Triste mais elle aime ça » et « Une éternité ne suffit pas. Occuper le terrain pendant plusieurs mois jusqu’à lâcher une nouvelle bombe qui mettra tout le monde d’accord, telle semble être la stratégie de Zamdane.

Cette fameuse bombe aurait dû s’appeler Soleil Triste, du nom du deuxième album de l’artiste. L’opus devait sortir juste après la dernière salve de freestyles « Affamé », mais malheureusement, l’artiste sera victime d’un grave accident de voiture qui le forcera à modifier ses plans. Fort heureusement, plus de peur que de mal et celui dont le coeur oscille entre la France et le Maroc a enfin pu se remettre aux choses sérieuses. Changement notable par ailleurs, puisque sa stratégie a changé, l’album s’appellera finalement Solsad. L’esprit reste le même, mais l’artiste ajoute de la profondeur à l’ensemble, en inventant un mot censé à la fois évoqué le mauvais mood du soleil et le fait que la plupart des transitions de l’album sont faites sur la gamme sol. Plutôt bien trouvé en vrai.

La raison pour laquelle on vous assure que le rappeur marseillais va franchir un nouveau cap cette année et définitivement devenir une figure majeure du paysage rap français, c’est parce que tout a pris une envergure de folie pour lui à l’aube de la sortie de ce deuxième album. Rappel des faits :

Il a d’abord livré « Mélancolie Criminelle » chez Colors, un storytelling poignant et accompagné des douces notes de piano de Sofiane Pamart, puis un premier single, « Printemps », dévoilé le 1er février. C’en est suivi une prestation remarquée dans le freestyle « Grünt #65 » deux semaines plus tard le jour de la Saint-Valentin et enfin, deux dates à l’Olympia prévues pour les 14 et 15 mai prochains. Ne cherchez pas à avoir des places, c’est déjà complet ! Avoir son nom en lettres rouges deux soirs de suite sur la façade d’une des salles de concert parisienne les plus emblématiques, n’est-ce pas un magnifique symbole de réussite ?

Et bien entendu, l’album tient toutes ses promesses. Composé de dix titres ainsi que des featuring avec Pomme, Josman, So La Lune et Kekra, il cristallise magnifiquement tout ce qui fait la force artistique de Zamdane : sa mélancolie, son humanité, son authenticité, sa sensibilité touchante et son côté terre à terre. Nul doute qu’après cette nouvelle réussite, Zamdane aura encore plein de belles choses à nous offrir dans le futur. Et c’est pour cette raison qu’on en est persuadé : plus que jamais, 2024 sera son année.