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SPOILERS : Les meilleurs moments de la saison 2 du documentaire d’Orelsan

Les meilleurs moment de la saison 2 du documentaire d'Orelsan, Montre jamais ça à personne

La suite de « Montre jamais ça à personne » est enfin sortie. On l’a regardé et voici pour vous les meilleurs moments de la saison 2 du documentaire d’Orelsan.

Bon sang que le temps passe vite. Quasiment un an jour pour jour après la sortie des premiers épisodes du documentaire consacré à Orelsan, Montre jamais ça à personne, voilà que Clément Cotentin, le frère du rappeur et réalisateur du projet remet le couvert avec une saison 2. On s’y attendait, mais pour notre plus grand plaisir, les quatre nouveaux épisodes des aventures d’Orel et sa clique nous emmène dans les coulisses de la conception de son dernier album Civilisation.

Evidemment, comme beaucoup d’entre vous, lorsque le quatrième album du rappeur normand est sorti le 19 novembre dernier, on est resté scotché par tant de maîtrise artistique. Forcément donc, on avait hâte de découvrir tous les secrets de ses coulisses.

C’est donc hypé comme jamais qu’on s’est branché sur Amazon Prime Video le jeudi 13 octobre au matin pour se replonger une fois de plus dans le quotidien pharaonique d’un artiste décidément pas comme les autres. On a visionné les quatre nouveaux épisodes d’un coup, on les a kiffé et il est désormais temps de revenir sur nos moments préférés. Attention spoilers, voici notre verdict au travers la sélection de nos moments préférés issus de la saison 2 du documentaire d’Orelsan, Montre jamais ça à personne.

Dans les coulisses de Civilisation

N’avons-nous pas tous rêvé de savoir comment nos artistes préférés ont vécu et bossé pendant le confinement ? Dans le cas d’Orelsan, c’est justement ce que le documentaire promet de nous raconter. D’entrée de jeu, on comprend que se remettre au travail n’a pas été un exercice facile pour le rappeur. Il faut dire qu’après le carton commercial et critique de La fête est finie, Orel avait la lourde tâche de se réinventer. Un exercice bien plus difficile qu’il n’y paraît.

Heureux hasard du calendrier, au premier jour du confinement, son home studio édifié à Caen, à deux pas de la maison familiale  vient tout juste d’être fini de construire. Grâce aux images de son frère, on se retrouve alors instantanément transporté au beau milieu des premières sessions studio du futur album Civilisation.  Au-delà de découvrir les différentes méthodes de travail du rappeur, on prend surtout plaisir à découvrir de nombreuses démos et maquettes inédites.

Voici quelques titres en vracs  : « Le petit guide pour être un fils de p*te », « OK super », « une chanson sur le temps qui passe », « On a gagné », « Ah la France », « Toujours perdu », « Nous contre le monde » ou encore « Point de rupture ». En plus de ces inédits, ce docu nous offre aussi l’occasion d’écouter les premières démos de « Seul avec du monde autour », « Jour meilleur » ou encore « Bébéboa ». Au final, le rappeur nous apprend que sur toutes ses maquettes, 80% ont la poubelle. Cerise sur le gâteau, à un moment donné, lors d’un détour dans sa cave, Orel retombe nez à nez avec de vieilles archives de son premier album, dont une version censurée de son morceau polémique « Sale p*te ». Un véritable trésor pour les fans.

La folle histoire du featuring avec Angèle

Dans ce lot d’inédit que nous venons d’évoquer, il y en a un qu’on a volontairement mis de côté. Non pas parce qu’il ne valait pas la peine, mais au contraire, parce qu’il méritait qu’on s’attarde dessus plus spécifiquement. Je parle bien sûr de sa fameuse collaboration avec Angèle. L’idée d’une collaboration avec la chanteuse bruxelloise arrive très vite dans les plans du rappeur. Tous les deux ambitionnent de faire  » un feat intergénérationnel qui mettrait tout le monde d’accord ». Sur le papier, ça donne envie, mais malheureusement, si Angèle trouve rapidement la topeline du refrain, Orel tourne en rond et galère à écrire ses couplets.

Lorsque le rappeur retrouve enfin l’inspi et termine le morceau, Stéphane Espinoza, le qualifie comme étant le plus gros tube d’Orel. Après quoi, ce dernier souhaite l’intégrer définitivement à son album, mais Angèle se voit contrainte de s’y opposer car elle n’était pas satisfaite de sa voix sur le son et que la deadline l’empêche d’enregistrer de nouveau. Ce n’est pas vraiment de sa faute, mais plutôt celle d’Orel a mis trop de temps à relancer la machine.  C’est bien dommage, mais c’est comme ça. Ce morceau intitulé « Evidemment » ne sera pas retenu sur la tracklist finale de Civilisation, mais nous on perds pas espoir de pouvoir un jour l’écouter.

Immersion avec Pharrell et The Neptunes

C’est bien connu, Orelsan a toujours été un grand fan de The Neptunes, le duo de producteurs iconique composé de Pharrell Williams et Chad Hugo. Quelle ne fut pas sa surprise (et la nôtre à la vue de la tracklist de Civilisation) d’apprendre que son succès dans la musique lui a permis de collaborer avec ses idoles de jeunesse. Pour lui, c’est carrément un nouveau rêve de gosse qui se réalise et sachant cela, il était évident que ce rêve américain privilégié allait avoir sa place dans la suite de Montre jamais ça à personne.

Comme toujours avec les ricains lors de connexions FR/US, l’ambiance de ces deux jours de travail au studio est plutôt étrange. Il est interdit de filmer. Ce sera donc Clément qui nous racontera comment les choses se sont passées, le tout garni d’une formidable séquence animée pour illustrer. Au départ, si la prod concoctée par Pharrell sur l’ordi de Skread est immédiatement validée, lorsque l’Américain chante son refrain, Orel et sa team ne sont pas satisfaits du résultat, faute de mélodie.

Orelsan, Pharrell et Skread dans les studio de The Neptunes à Miami

Orelsan, Pharrell et Skread dans les studio de The Neptunes à Miami

Craignant de froisser l’artiste légendaire, ils hésitent dans un premier temps à critiquer sa piste vocale. C’est finalement Skread qui se jette à l’eau pour lui demander de repasser en cabine. Contre toute attente, l’interprète de « Happy » ne va pas se braquer, va recommencer et va plier ça en restant pro et sans montrer une once d’émotion.

La piste en poche, il ne reste plus qu’à Orelsan d’écrire ses couplets pour ajouter sa voix à l’ensemble. Enfermé dans le studio de son idole avec son frère et ses potes, il va écrire toute la nuit et c’est un vrai kiffe. Lorsque Pharrell  revient au studio le lendemain. Ils lui font écouter le son et celui-ci se targue d’un simple et efficace « It’s amazing » avant de repartir au charbon. Le morceau « Dernier Verre » est né et validé par son idole d’enfance. Orel peut rentrer comme un prince à Caen avec un nouveau trophée débloqué, sans doute l’un des plus précieux de sa carrière.

Les retrouvailles avec Gringe

Depuis le début de sa carrière et en témoigne le long-métrage semi-autobiographique des Casseurs Flowters, Comment c’est loin, Orelsan a toujours officié avec son acolyte Gringe. Pourtant, ces dernières années, les deux hommes se sont vus de moins en moins, la faute surtout au planning surchargé du rappeur caennais. Pour autant, il n’a pas oublié d’où il venait et n’a pas manqué d’appeler son pote d’enfance pour poser sur son nouvel album. Ensemble, ils vont marquer la reformation tant attendue de leur duo avec le délirant « Casseurs Flowters Infinity ».

De son côté, Gringe est en stresse car il faut faire vite. La pression est grande pour lui qui n’a plus rappé depuis trois ans pour se concentrer à l’écriture de son livre Ensemble, on aboie en silence et forcément, il se met la pression. Fort heureusement, les automatisme de jeunesse et l’alchimie entre les deux reviennent instantanément. Les blagues fusent et le temps d’une session studio, Orel retombe dans sa folie d’ado. Tout le monde se marre au studio et nous aussi. Selon les dires de Clément, l’enregistrement de ce titre aura été l’expérience la plus fun de toute cette aventure. Comme on les comprend.

Jour meilleur à Bercy avec le public

Sans parler de l’intense sprint final qu’a entraîné la sortie de l’album, Orel a une idée en tête depuis le tout début de la conception de Civilisation : celle d’arriver sur scène sans micro à chacune des dates de sa tournée. Il veut entamer son titre « Jour meilleur » accapela et laisser son public reprendre les paroles à sa place en choeur. Evidemment, Skread et les autres n’y croient pas trop et le conjurent de renoncer pour éviter un probable bide.

Or, vous le voyez venir, même si l’idée semble farfelue, Orel choisit de prendre le risque et d’aller jusqu’au bout de sa folie, quel qu’en soit le prix. Il se jette dans le vide et tente l’expérience pour la première fois lors de sa première date tournée à l’AccorHotel Arena. Il rentre alors seul sur scène dans la lumière, sous les acclamations d’un public en liesse et visiblement heureux de le retrouver après quatre ans d’absence.

Il ne s’était pas trompé : lorsqu’il entame le refrain du morceau, il ne faut pas attendre longtemps avant que son public le suive. Quelle émotion de voir des milliers de personnes chanter à l’unisson avec lui et tout cela sans musique. A ce moment-là, les visages de toute l’équipe se décrispent pour laisser place aux sourires et aux larmes pour certains. Après toutes les péripéties et les moments de doutes qu’ils ont traversés durant la conception de Civilisation, Orel et les siens obtiennent la plus belle et émouvante des récompenses. Les images sont tout simplement incroyables et il n’aura jamais été aussi fier de dire « J’étais tout seul, on est des milliers ».

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