Crash Bandicoot fait tourbillonner le rap français

Crash Bandicoot a fait les beaux jours de la première Playstation et a marqué durablement le rap et les punchlines de tes rappeurs préférés.

Parmi les icônes du jeu vidéo ayant inspiré le rap français, on vous a parlé de Spyro le Dragon. Dès cet instant, il aurait été inconcevable de parler du petit dragon violet sans évoquer son camarade Crash Bandicoot. Bien que les univers de crash et Spyro n’aient rien à voir entre eux, les deux héros ont des destins étroitement liés. Tout deux des mascottes de la première PlayStation à la fin des années 90, ils ont même partagé l’affiche d’une aventure croisée sur Game Boy Advance.

Enfin bref, Crash Bandicoot, tout le monde s’en souvient. Ce jeu complètement barré où il fallait faire preuve d’agilité et de précision pour aller au bout des niveaux et en découdre avec le vil Docteur Cortex. Le savant fou les gars, pas le rappeur.

Mais au-delà de son univers loufoque et de ses personnages délirants à souhait, Crash Bandoicoot, c’est surtout un jeu vidéo ultra-difficile et crispant qui en aura fait rager plus d’un. Combien de fois avez-vous lâché la manette après avoir perdu des dizaines et des dizaines de fois sur le niveau « The High Road ». Oh si vous vous en souvenez, ce putain de pont de bois suspendu dans la brume infesté d’ennemis, de pièges et que fait 10 km. Je vous dure, c’est ce niveau qui m’a fait rage quit le jeu quand j’étais gamin. Il valait mieux puisque si j’avais continué, je vous jure les gars que j’aurais cassé plus de télé que Momo Henni.

Sur Internet, les pro players du jeu disent qu’on pouvait jouer les funambules en traçant sur les cordes du pont. Ok, sur le papier c’est cool, mais perso, j’ai jamais réussi. Pas même sur les remake de la N’Sane Trilogy sortie en 2017.

Aussi difficile fut le jeu, Crash Bandicoot a définitivement marqué l’histoire du jeu vidéo de son empreinte. Tout le monde y a joué, tout le monde à ragé dessus, tourbillonné aussi, mais tout le monde a kiffé et en garde des bêtes de souvenirs même tes rappeurs préférés. La preuve, c’est que Crash, le Bandicoot venere et un peu débile a fait l’objet de pas mal de punchlines dans le rap français.

Crash Bandicoot, le rap le remercie

On va commencer avec les plus simples et les plus évidentes. Celles qui ont été écrites en guise d’hommage, juste pour le style, sous la forme de jeux de mots avec son nom.

• « T’es comme lama, que tu craches, j’suis bandicoot, que tu t’crash. J’fais un peu d’com et j’veux du cash, on t’as tout donné, que tu gâches (7 Jaws – « Terminal »)
• J’suis pété donc c’est le crash comme dans Bandicoot (F.L.O – « Divertissement »)

S’il n’est évidemment pas aussi rapide qu’un Sonic, il est vrai que Crash défilait à toute berzingue dans les niveaux du jeu. Une vitesse et une énergie mise en avant par Yeuk de La Mannschaft dans son couplet d’Interlude : « J’vois plus l’sang qui coule, j’ai les yeux rouges, j’arrive à plein gaz comme dans Crash Bandicoot« .

Pour d’autres, ce n’est pas la vitesse des tourbillons du héros qui restent en mémoire, mais bien le sentiment d’aventure qui envahissait le joueur à mesure qu’il parcourait les différents niveaux du jeu. C’est par exemple le cas de roi de l’underground, Hugo TSR, qui dans « Le cul fermé et les oreilles ouvertes » se souvient : « Dans ma rue les bandits courent, c’est l’aventure comme dans Crash Bandicoot« 

Pour Freeze Corleone, ce sont les obstacles incessants et improbables dressés sur la route du bandicoot qui sont au cœur de son propos. Un souvenir conservé dans sa mémoire depuis bien longtemps car il y fait allusion dans son interprétation du tube du regretté Pop Smoke, « Welcome To The Party » : « Wax, j’finis la tâche en balle, si j’ai la dalle, j’sais faire du cash en balle. Lin dans l’Mons’, j’me fais un flash en balle, j’évite les obstacles comme dans Crash, en balle ».

Etonnamment, aucune référence à Aku Aku, le masque tribal du héros qui nous rendait invincible. Ceci dit, Georgio a glissé une référence à Crash Bandicoot 3: Warped , un opus dans lequel le voyage dans le temps était au cœur de l’intrigue et des plans du vilain Docteur Cortex. Quand le rappeur parisien prend le mic, ça envoie ! : « Mais y’a pire, j’ai des potes qui taffent les pecs au heps. Vous les avez rendus fous, accélérer l’temps comme Crash Bandicoot« .

Nul doute que Crash Bandicoot continuera d’influencer le rap pendant longtemps. Surtout que récemment, Crash Bandicoot 4 It’s About Time, la suite directe de la trilogie originale à débarquer sur les consoles actuelles. Et ça c’est fort, une aventure à l’ancienne, mais avec les moyens techniques bien actuels, c’est tout ce qu’on voulait. En son honneur, crions tous en cœur : OODIBIGAH !