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50 ans du Hip Hop 🎂

Le jour où le rap a conquis le Super Bowl

Le show historique de Dr. Dre, Eminem, Snoop Dogg, Kendrick Lamar, 50 Cent et Mary J. Blige pour le Super Bowl

En 2022, Dr. Dre, Snoop Dogg, Eminem, 50 Cent, Kendrick Lamar et Mary J. Blige ont mis le rap sous le feu des projecteurs lors du show de la mi-temps de la finale du Super Bowl. Un grand moment de l’histoire du hip-hop.

Depuis le début de nos célébrations en l’honneur des 50 ans du hip-hop, on a beaucoup mis l’accent sur les albums à l’ancienne, les origines et les grandes étapes de son développement. Pour autant, n’oublions pas que l’Histoire et la légende de cette culture née dans les rues du South Bronx continue de s’écrire de nos jours. A ceux qui pensaient que plus aucune révolution majeure ne pourrait avoir lieu pour le hip-hop, Dr. Dre nous a prouvé le contraire en s’appropriant la scène du show de la mi-temps du Super Bowl en 2022.

La nouvelle est tombée le vendredi 1er octobre 2021. Alors que personne ne s’y attend , Dr. Dre a annoncé qu’il assurerait le prochain show de la mi-temps de la finale du Super Bowl en 2022. Cerise sur le gâteau, il ne sera pas seul puisque tous ses poulains à travers les âges seront de la partie : Snoop Dogg, Eminem, 50 Cent, Kendrick Lamar et Mary J. Blige. Clairement, le public n’était pas prêt et l’annonce fait l’effet d’une véritable bombe sur la planète hip-hop. Historiquement, il faut dire que le spectacle musical le plus regardé dans le monde est davantage réservé aux artistes pop et rock plutôt qu’aux représentants du hip-hop. A tel point que c’est encore la seule et unique fois à ce jour que cette scène légendaire a été occupée par des rappeurs. 

Un show mémorable ?

Disons-le d’emblée, les attentes et les promesses étaient grandes, mais le spectacle proposé par les anciennes gloires du rap west coast et leur descendants n’a pas été le plus marquant de l’Histoire de l’événement. Artistiquement parlant, il fait même pâle figure face aux performances légendaires de Lady Gaga, Beyoncé, The Weekend ou encore Michael Jackson, mais a quand même fait le job. Quand bien même la scénographie était folle, on regrette malheureusement le trop peu d’interactions entre les différents artistes du lineup. En fait, ils ont tous fait leurs plus grands classiques à tour de rôle dans leurs décors respectifs, sans jamais vraiment en sortir et se mélanger les uns les autres. Comprenez par-là que ceux qui s’attendaient à une version contemporaine et condensée de la légendaire tournée Up In Smoke Tour ont forcément été déçus.

Il n’empêche que le rap a braqué le Super Bowl ce soir-là. Il est quand même fou de se dire que des gars qui pendant longtemps pour la plupart ont baigné dans la rue et la culture des gangs se sont retrouvés le temps d’un show sur la scène la plus scrutée du monde. Histoire de marquer le coup, tonton Snoop s’est même targué d’une petite chorégraphie en C-Walk pendant que Fifty s’est amusé à rapper son classique à “In Da Club” dans les conditions réelles de son clip iconique. Non sans difficultés par ailleurs.

Pour le reste, on a eu droit, dans l’ordre, aux morceaux « The Next Episode » (Snoop Dogg et Dr. Dre), « California Love » (Snoop Dogg), « In Da Club » (50 Cent), « Family Affair » (Mary J. Blige), « No More Drama » (Mary J. Blige), « m.A.A.d city » (Kendrick Lamar), « Alright » (Kendrick Lamar), « Lose Yourself » (Eminem) et « Still D.R.E » (Dr. Dre). Rien que ça

Parmi les autres surprises de ce quart d’heure historique, Dr. Dre a joué la carte de l’inclusivité en partageant la scène avec deux rappeurs sourds, les dénommés Warren « Wawa » Snipe et Sean Forbes bien connus dans leur communauté. Leur rôle ici était de traduire en chansigne les différents morceaux de la set list. Concrètement, ils se sont servis de leurs mains, de leur corps et de leurs expressions faciales pour interpréter les différents morceaux en langue des signes américaine. Une véritable prouesse, quand on sait à quel point tout ce beau monde débite. Alors oui, ce show n’était pas le plus marquant de l’histoire du Super Bowl, mais il aura au moins eu le mérite d’inscrire encore un peu plus le hip-hop et le rap dans la culture populaire, en plus de nous avoir offert une sacrée dose de nostalgie. Pour la culture, comme on dit !

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